Tout allait pas trop mal.
J'ai avancé en même temps que cette journée. Faire les choses que chacun doit faire, avec le moindre effort. Sauf que moi ça me coûte.
Ranger. Laver. Faire des micros courses. Penser. Anticiper. Réfléchir. Mais je m'éparpille systématiquement. Comme au travail. Je commence unn truc, je passe a un autre, et encore a un autre. J'arrive pas à focaliser. A me concentrer.
D'ailleurs, j'ai encore ma chambre dans un bordel sans nom, l'armoire ouverte, des fringues qui dégueulent un peu partout, les draps pas pliés, la table que je souhaite bouger pour mettre je ne sais pas encore où, est toujours là...
Et j'ai toujours pas mis de la colle sur les stickers de Mon Astre qui se détachent petit à petit...
Bon j'aurai quand même monté l'armoire dans sa chambre.
Ca va que j'ai discuté avec S.
Merci d'être là, même si je suis convaincu que je te gonfle, que je te gave, que j'ai perdu en vitesse grand V une grand part d'intérêt.
Puis je me suis foutu devant l'ordi. J'aurai dû appeler ma cousine pour lui demander des conseils sur les séparation, en terme de garde d'enfant ou quoi...
J'aurai dû appeler mon ancien proprio pour avoir une copie de mon ancien bail.
J'aurai du faire le ménage, laver les pièces.
J'aurai pu aller faire du sport, ou installer le synthé pour commencer la rééducation du piano. Ou même lire. Ou sortir.
Non. J'ai "pex". Et à partir de là, j'ai plus pensé à rien. Enfin c'est pas trop vrai, Régulièrement, j'me disait "putain bouges-toi" / "fais autre chose" / "Restes pas là" ... ce genre de pensée souterraines, qui n'arrivent pas à porter.
A plusieurs moment, j'me demande si Sandra est pas allé avec son Jules chez sa soeur, et avec Mon Astre. Bon, quelque part, j'ai pas a me poser la question ça me regarde pas.
Je garde d'excellent rapport avec ses nièces et sa soeur, et F., l'ex beau-frère. Mais je dois m'y faire, je ne suis plus de la famille. Et je n'en "veut plus", de cette famille (les guillemets sont très importants, car je les aime bien, mais ça reste paradoxal. Car je ne veux pas du tout me remettre avec Sandra, elle me débecte.)
Puis.... 23h40, j'arrive à arrêter. Je me mets un coup sur facebook (bien que je sois en permanence dessus avec le téléphone). et je tombe sur une publication du Willou.
En parallèle, je fais la chose interdite.
Et cette chanson, couplé avec ce que j'ai lu m'a retourné.
Je me sens mal. très mal. je marche sans destination, dans mon salon. Je ne sais même précisément ce que je ressens. Des larmes montent, mais n'arrivent pas à couler. Je n'arrive pas à savoir si je me retiens, ou si ça passe simplement pas.
Une boule dans l'estomac. Du désespoir. Du doute. De l'angoisse. J'ai la sensation que je viens de ruiner ma nuit. Plus personne n'est là. A qui parler ?
A mon blog. Poster. Ecrire. Se livrer ? ... plutôt évacuer.
Et là... je dirais pas que ça va mieux, mais au moins, je dévie ce petit monstre acéré qui a élu domicile dans mon ventre.
Peut-être par masochisme, je remets "Therapy" en route, et ... quelque chose se passe. Je me transporte. Si. Oui, écrire, ça m'aide. Mes yeux se sèchent.
Je surprends mon pied à battre le rythme, et mes tympans à disséquer le morceau.
On est pas encore tiré d'affaire parceque c'est profond comme bordel. Une chanson très "cosmos" / "Espace"... comme j'aime beaucoup. Et que ça respire pas la joie, mais les basses tambourrinent cette sensation de vivre.
Il faut du temps. J'ai pas l'impression d'en avoir. Elle est donc là, cette monumentale torgnole, cette épreuve ?
Qui pourtant ne doit pas être si grosse que ça. Ce n'est qu'une "rupture". Un échec sentimental.
Comparé aux soucis de santés, à la perte d'être chers (parfois à un âge très très jeune), aux embrouilles, aux addictions des personnes dans mes contacts... j'suis pas le plus à plaindre.
Relativiser. Chercher du positif.
Bon là... je sèche un peu. Ces derniers temps, c'était pas super super riche en moment "+". Tout ce que j'ai pu mettre sur Facebook, c'est du flan. Ce n'est qu'une vitrine un peu funky d'un magasin poussiéreux, miteux, voué à la fermeture.
Mais soit, faisons un effort.
Du positif donc. J'ai réussi à dormir ? Ouais. On va prendre ça. J'ai fait des rêves. Je les garderai pour moi, c'était cochon :)
Ca y est, je calle. Et c'est moyen parceque je vais pas reussir a aller me coucher, et dormir.
Je vais matter des videos absurdes sur youtube pour essayer de me changer les idées.
Bonne soirée, visiteurs et fantômes. Et Lyra ;)